Un pas devant l'autre.

Vu ma tronche, ça devait encore être une soirée mémorable, le genre que seuls Val' et moi savons organiser. Des cocktails toujours bien dosés, les derniers tubes Italo Disco et House du moment, sans oublier de jolies gonzèsseuh et quelques cadeaux, comme des autocollants Pioneer, des caleçons J&B, des peluches...Mais je m'égare. Il devait bien être autour des 4h du matin quand ce cong' d'Alex arriva vers moi avec son Pentax surmonté d'un flash, fils, que même les péchous de la baie de Villefranche pouvaient s'en servir de phare pour rentrer au port, sans déconner ! Je lui avait demandé de faire quelques photos, pour la pub et l'album souvenir de la discothèque. Il venait de passer une bonne demie heure sur le parking de la boîte à photographier une Lamborghini blanche tout en causant avec son propriétaire, un jeune chef d'entreprise Italien dans le BTP. Alors tu te doutes bien, on ne pouvait plus le tenir, le Parigot, il voulait une fois de plus repeindre en blanc tout ce qui a quatre roues (et plus), et cramer de la péloche à tout vas.

Val' était au bar, en train d'essayer de comprendre ce qu'une petite brune voulait boire, tandis que moi, je m'éclatais sur le désormais mythique Theme From S'Express, déjà bien ancré dans le paysage Eurodance. C'est pas souvent que je danse, c'est même pas trop mon truc, mais avec les quelques pastis que je m'étais envoyé et le dangereux sound system du Laser, j'avais des circonstances atténuantes.

En tout cas, je perdais pas de vue qu'il faudrait bientôt penser à fermer la boîte et rentrer au bercail, sous les couleurs pastel d'un lever de soleil Azuréen, non sans avoir d'abord fait rugir  nos bolides sur notre circuit de course privé, le GrandeKörnischeRing.